Convaincus de la nécessaire prestation organique pour produire des vins de caractère et soucieux d’être en harmonie avec l’agriculture du vivant, nous avons souscrit depuis l’année 2000 le label Agriculture Biologique AB et Demeter pour l’agriculture biodynamique. |
1 - LA RELATION AVEC LA VIE DU SOLL’apport régulier d’humus fraîchement « préparé » est indispensable pour la fertilisation mais aussi pour l'activité des nématodes qui sont le pont fongique reliant la mycorrhization du sol avec la sève des plantes. |
Le compost : 450 tonnes de fumiers d’ovins et bovins seront conduites en andains épais en raison de notre climat, couverts de paille fraiche, enrichis par les préparats et contrôlés durant deux mois (température, humidité) avant d’être épandus juste avant les labours de printemps ou d’automne. La pulvérisation de bouse de corne : élément clé de la méthode de Steiner et de l’astralité. La bouse de vache est assemblée à l’équinoxe d’automne dans des cornes de bêtes abattues qui seront enterrées jusqu’à l’équinoxe de printemps. On obtient ainsi une forte concentration humique - 500 bactéries au gramme d’où l’appellation 500 P. La pulvérisation de 70 gr/ha dynamisée relance la croissance au printemps, retarde la descente de sève et favorise la mise en place de la pelouse hivernale. La pulvérisation de silice « liqueur de vie » : poudre de quartz dynamisée et pulvérisée à 5g/ha avec addition de valériane régule la croissance des plantes, draine les sols chargés d’humidité lors des pluies printanières, susceptibles de laisser déborder « plasmapora viticola » (champignon du mildiou). La valériane réduit l’effet de stress généré par le vent très fort chez nous et vecteur de contamination de « érisyphe necator » (champignon de l’oidium). |
La dynamisation est inspirée de la préparation des médicaments homéopathiques, méthode de Hanemann. Le lait et le lactosérum : dès 2005, nous nous sommes associés à l’association des vins issus de l’agriculture biologique pour tester l’efficacité du lait ou du lactosérum sur le traitement de l’oïdium. Le principe actif est la lactoferrine, enzyme qui déterge le substrat ferreux sur lequel se développe le champignon. Cependant, isolée de ses liaisons organiques, la lactoferrine n’a aucun effet. C’est bien le lait entier ou le lactosérum qui nous diluons à 20 % et pulvérisons lunes descendantes de juillet à août qui apportent aussi les ferments lactiques nécessaires au développement des levures indigènes des macérations futures. |
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2 - LES LABOURS |
Le buttage à l’automne décompacte les sols tassés par le passage des tracteurs et favorise la mise en place de micorrhization sur le rang. Au fil du temps, par des semis de sarrasin et Fenugrec et autres céréales et légumineuses sélectives, s’auto-développe une pelouse que nous entretenons un rang sur deux par alternance. La vie du sol est aussi stimulée par la faune des lombrics et nématodes : 1 tonne estimée de vers à l’hectare en culture biologique remue 6 tonnes de terre. Sur un cycle de vie de 100 jours, ce sont 600 tonnes cultivées sans effort. De l’autre côté, les labours aèrent la terre et favorisent la pénétration de l’oxygène. Le sol concentre, par photosynthèse, 6 fois plus de gaz carbonique qu’il n’y a dans l’atmosphère. Il faut ouvrir la terre pour éviter son asphyxie. De préférence, nos pelouses sont réalisées à partir de plants primaires - Sarrasin, épautre, phacélie. Le lecteur pourra apprécier la différence entre une touffe de radicelles sur un ray-grass rustique par rapport aux radicelles d’un épi de seigle issu de sélection. Une trentaine de brebis paissent sur nos terres jusqu’à l’approche du printemps, enrichissent la biosphère de leur suint et tiennent l’herbe rase. |
3 - LA RÉCOLTE ET LA VINIFICATION |
A maturité optimale, nous pensons obtenir, la meilleure concentration de polyphénols et flavonoïdes. Pour ce faire, deux processus de récolte sont concomitants : la vendange manuelle et ou la récolte mécanisée. Le label Demeter qui impose des macérations sous levures indigènes est, en outre restrictif sur les adjuvants de fermentation et place à 30 % de la dose conventionnelle le seuil d’anhydride sulfureux. C’est dire si nous sommes attentifs à la sélection et au tri des baies sachant que la pruine qui recouvre la pulpe du grain, stocke les précurseurs d’arômes et levures fermentaires qui nous permettront, en outre, de réaliser des vins Nature sans soufre. Nous sommes attentifs aussi au calendrier lunaire, notre mémoire active et à la valse des planètes et constellations du système solaire, réseau d’interconnexions qui transcendent le temps et l’espace. |
Ce prolongement de la méthode biodynamique répond ainsi aux exigences analytiques qui font du vin et des parfums, les deux produits issus de l’agriculture les plus étudiés et séquencés. Les raisins fermentent à Malavieille dans des cuves en béton aux parois épaisses, encastrées dans le rocher dont certaines furent construites au 15ème siècle par les seigneurs du lieu. Nous sommes attentifs à la maîtrise des températures en raison des macérations longues de 22 et 24 jours pendant lesquelles nous nous efforçons d’extraire fruits et arômes. Pigeages et remontages sont une activité bi-quotidienne, dégustations et analyses aussi, après quoi, les jus sont séparés des marcs pour être élevés en fûts dans le chai souterrain. Ils y développeront leur dégradation malo-lactique sous l’effet des bâtonnages. (Le chai au domaine de Malavieille) Les raisins blancs à Malavieille, directement pressés, sont débourbés et fermentent directement en fûts sous contrôle des températures afin d’inhiber l’effet boisé à la dégustation. |
Les Vins du DomaineLes 20 cépages présents sur le domaine offrent une riche palette d’arômes et corps subtils sur l’assemblage des différentes cuvées. Tous les cépages s’adaptent sur les sols languedociens, seuls les ancestraux bénéficient de l’appellation d’origine. Pour les autres autorisés, nous les assemblerons dans les cuvées Pays d’Oc (versus) « indication géographique protégée IGP ». |
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